Description
Peu de livres ont une aussi grande puissance de vision que Voyage au bout de la nuit.
Vision intense : celle de la révélation de la misère, de la guerre, de la maladie sans fin,
de la mort. La phrase se concentre, repère tout, ne pardonne rien. Vision itinérante et
prodigieusement variée ensuite : on part de la place Clichy, on se retrouve dans divers
massacres à cheval, puis dans une Afrique écrasante, puis noyé à New York, à Détroit,
puis de nouveau dans la banlieue de Paris (La banlieue de Céline, cercle minutieux de
l’enfer !) puis dans les environs de Toulouse. et enfin dans un asile psychiatrique pas
comme les autres. La mort au départ et à l’arrivée, la symphonie agitée de la nuit infinie
pour rien. (Philippe Sollers)